Les monnaies virtuelles

image de monnaies virtuelles - litecoin, bitcoin, ripple et autres.

Les monnaies virtuelles, qu’est-ce que c’est ?

Les monnaies virtuelles sont en pleine expansion. Bitcoin et autres cryptomonnaies ont déjà fait frémir de nombreux économistes, mais aussi des banquiers centraux. La définition d’une monnaie virtuelle est la suivante : c’est une monnaie dématérialisée, c’est-à-dire, sous forme de code informatique, et dont les transactions sont enregistrées sur un registre public et infalsifiable.

Quand les monnaies virtuelles ont-elles été inventées ?

Les bitcoins, lancés en 2009, sont le plus connu de ces actifs. Ils représentent plus de 80 % de la capitalisation du marché des cryptomonnaies. Mais le bitcoin n’est pas la seule monnaie virtuelle qui existe. En effet, comme le bitcoin fort de sa dizaine d’année d’existence tend à montrer l’existence d’un écosystème stable et prolifique, de nombreuses autres monnaies virtuelles sont apparues.

Elles n’ont pas été créées pour concurrencer directement le bitcoin, mais pour tenter d’apporter de nouvelles valeurs ajoutées ou palier à ses défauts de jeunesse. Malgré cette concurrence, elle est en passe de s’imposer comme étant la première cryptomonnaie.

On peut se poser la question de qui a créé la première monnaie virtuelle. Eh bien elle a été créée par Satoshi Nakamoto, un mathématicien inconnu (c’est probablement un prête-nom qui sert à identifier un collectif, mais, au jour d’aujourd’hui ne le sait réellement).

Les monnaies virtuelles sont une tentative de réponse à la crise financière de 2008. Mais son utilisation dans des transactions commerciales n’a été effective qu’en 2010.

À qui cela s’adresse-t-il ?

Nous avons envie de répondre : à tout le monde ! Mais en pratique cela ne sera pas vraiment le cas. Les monnaies virtuelles et les technologies associées sont nombreuses. Il y a des monnaies virtuelles :

  • utilisées pour réaliser des transactions, comme le bitcoin.
  • qui vont vous permettre de réaliser des contrats entre deux parties sans tiers de confiance (il est plus juste de dire qu’en réalité ce tiers de confiance existe mais d’une façon décentralisée)
  • qui vont vous permettre de disposer d’espace de stockage distribué.
  • Par l’intermédiaire du minage, de nombreuses monnaies virtuelles peuvent servir de support pour un investissement à risque.

La liste réelle est longue et la liste ci-dessus est loin d’être exhaustive. Aussi on peut raisonnablement penser que tout à chacun y trouvera une utilisation susceptible de l’intéresser. Mais nous remarquerons que ces technologies supposent l’utilisation d’Internet. Cela limite déjà son utilisation à certains utilisateurs.

Autre point : d’une façon globale ces technologies sont récentes, construisent le web 3.0 de demain, mais supposent un investissement en temps et intellectuel pour celui qui voudrait franchir le pas. Tout simplement pour que ce dernier fasse l’effort de comprendre ce qu’il fait et, éventuellement, des risques qu’il prend (nous pensons surtout à l’investissement sous sa forme classique par l’achat d’une monnaie virtuelle, au trading et, dans une moindre mesure, au minage en tant qu’investissement).Comment cela fonctionne-t-il ?

Comment cela fonctionne-t-il ?

Le mot-clef d’une monnaie virtuelle est décentralisation. Dans le cadre d’une monnaie virtuelle il n’y a pas d’autorité centrale, donc pas d’État ni de Banque Centrale. Le fonctionnement est basé sur un réseau peer to peer, ce qui veut dire « de pair à pair ». Les monnaies virtuelles s’échangent par internet.

Il n’est pas simple de décrire le fonctionnement d’une cryptomonnaie dans un article de vulgarisation. Tentons de le faire en prenant comme exemple les bitcoins. Il y a deux aspects à aborder :

  • Du point de vue de l’utilisateur : comment obtenir des bitcoins et les utiliser.
  • Du point de vue de la maintenance du système : le minage.

Le point de vue de l’utilisateur

Pour posséder des bitcoins, l’utilisateur doit échanger une monnaie nationale (par exemple des dollars ou des euros) en des bitcoins. Il faut pour cela aller sur une place de marché comme coinbase. Posséder des bitcoins signifie que le possesseur disposera de deux identifiants numériques qui sont en réalité des clefs de chiffrement. Ces clefs fonctionnent par couples, une clef publique et une clef privée. La clef publique pourra être connue de tout le monde et sera utilisée pour recevoir de l’argent. La clef privée doit rester secrète. Elle servira à débiter son compte de bitcoin.

Ainsi si l’utilisateur veut recevoir des bitcoins de quelqu’un, il donne sa clef publique. Autre cas d’utilisation, si l’utilisateur veut transmettre des bitcoins à quelqu’un d’autre, il doit récupérer la clef publique de cette seconde personne. Et grâce à son couple clef publique, clef privée il pourra faire le transfert sur l’autre compte.

La maintenance du système

Ces transactions sont inscrites sur une sorte de grand livre de compte décentralisé. C’est ce que l’on nomme la blockchain. Or cette blockchain il faut la maintenir. Et c’est là qu’intervient le minage. Pour s’assurer que les enregistrements se déroulent correctement, qu’il n’y ait pas de doubles dépenses (utiliser un même token de cryptomonnaies pour deux choses différentes), que la blockchain soit distribuée correctement pour en assurer sa décentralisation il faut des gens qui acceptent de mettre à disposition de la puissance de calcul. Et pour intéresser les gens d’utiliser l’algorithme qui permet le fonctionnement correct de la cryptomonnaie, ces utilisateurs sont rémunérés directement en monnaie virtuelle (dans notre exemple le bitcoin). Il faut bien comprendre qu’ici les jetons sont créés, à l’image d’une planche à billets. C’est pour cela que l’on parle de minage, comme un mineur qui extrait de la valeur d’un filon d’or.

Dans tous les cas un détenteur de Bitcoin pourra les échanger de nouveau en monnaie nationale via une bourse d’échange.

Où se procurer les monnaies virtuelles ?

Vous l’aurez compris, ces monnaies sont dites virtuelles car elles ne se matérialisent pas par un élément physique comme une pièce ou un billet. Mais il ne faut pas s’y tromper : elles ont une réelle valeur financière grâce aux plateformes d’échanges. Par exemple, pour acquérir des bitcoins, il suffit de se rendre sur le site d’une plateforme d’échange et, le plus souvent, de communiquer une clef publique pour recevoir des bitcoins.

Le prix de ces monnaies est très volatil, et fluctue en permanence, en fonction de l’offre et de la demande. Pour s’assurer de garder son anonymat, il est préférable d’être prudent et de se tourner vers des plateformes recommandées par des acteurs de confiance. Ainsi, la France ne compte que quelques sites autorisés : Bitstamp, Coinbase, Coinhouse, Kraken. Enfin, le stockage des bitcoins dans des portefeuilles virtuels est à proscrire, car il expose l’utilisateur au risque de piratage ou de vol de ses données. Il est donc préférable de les conserver dans un portefeuille physique (un peu comme un coffre-fort) afin de les mettre à l’abri des regards indiscrets. En réalité le portefeuille physique pourra être une feuille de papier sur laquelle vous écrirez votre couple de clefs publiques et privées.

Pour continuer votre découverte, cet article pourrait vous intéresser : L’avenir des cryptomonnaies

Défilement vers le haut